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| Les poèmes à partager | |
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+7Justine chambre 22 Vio Saxo roro okapysan7 douce teigneuse 11 participants | |
Auteur | Message |
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chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Mer 12 Mar 2014, 18:50 | |
| il y a des hommes qui savent parler aux femmes ...
LES FEMMES MURES
J’aime les femmes mûres Je les adore et les vénère Je les admire et les désire Elles connaissent leur corps, ses atours Elles connaissent les secrets de l’amour Quand elles aiment C’est pour de bon, sincèrement Sans ruse, sans faux-semblants Éperdument, intensément, follement ! J’aime les femmes mûres Elles nous viennent comme la fête Comme le fruit d’une bonne récolte Comme la fin d’une longue quête Elles s’offrent tout entières Sans limites, sans frontières Elles viennent effacer le chagrin Apaiser notre faim Comme le bon pain! J’aime les femmes mûres Elles sont succulentes, appétissantes Elles sont épanouies, aimantes Elles sont guerrières et conquérantes Aventurières et imprudentes Elles sont sages parfois démentes Ou surprenantes et émouvantes Elles sont frêles et puissantes Elles sont rebelles et consentantes! J’aime les femmes mûres Elles savent ce qu’elles veulent Elles y vont sans détour Elles ne perdent pas de temps Ou prennent tout leur temps Cela dépend de leur tempérament Cela dépend des saisons Cela dépend de l’envoûtement! J’aime les femmes mûres Elles me donnent soif, me désaltèrent Elles me donnent faim, elles me nourrissent Elles m’appauvrissent, elles m’enrichissent Elles m’avilissent, me chérissent Me font languir, me font frémir Me font pleurer, me font souffrir Elles me font vivre, me font mourir! J’aime les femmes mûres Elles se pavanent comme des reines Sans honte aucune, sans aucune gêne Elles se déhanchent et se dandinent Elles s’étalent et s’exhibent Elles s’ouvrent comme des fleurs Libèrent leur corps Ouvrent leur cœur Elles savourent leur beauté Et explosent de volupté! J’aime les femmes mûres Elles ont trimé, elles ont peiné Elles ont enduré, elles ont donné Elles ont veillé, elles ont prié Elles ont supporté, elles ont pleuré Elles ont attendu, elles ont espéré Elles ont cru à la vie Elles ont le droit d’aimer Et d’être aimées!
Mostafa HOUMIR | |
| | | Matriarche3
Messages : 8740 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 90 Localisation : Belgique, province de Namur, Mariembourg
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Ven 14 Mar 2014, 20:55 | |
| A mon ami Edouard B.
Tu te frappais le front en lisant Lamartine, Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit ; Le frisson te prenait, et la foudre divine, Tombant dans ta poitrine, T’épouvantait toi-même en traversant ta nuit.
Ah ! frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie. C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’amour ; C’est là qu’est le rocher du désert de la vie, D’où les flots d’harmonie, Quand Moïse viendra, jailliront quelque jour.
Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles, Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux. Tu partiras bientôt avec les hirondelles, Toi qui te sens des ailes Lorsque tu vois passer un oiseau dans les cieux.
Ah ! tu sauras alors ce que vaut la paresse ; Sur les rameaux voisins tu voudras revenir. Edouard, Edouard, ton front est encor sans tristesse, Ton coeur plein de jeunesse…
Alfred de Musset
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| | | Vio
Messages : 3648 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 70 Localisation : sud-ouest
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 13:10 | |
| Vio,
Ne vas pas croire que j'ai effacé ton poème, je l'ai uniquement déplacé dans le post réservé uniquement au membres habitués | |
| | | Grenouille
Messages : 1858 Date d'inscription : 17/04/2013
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 15:09 | |
| Vio c'est très beau !!!!!
Est-ce que je peux poser une question ??..... Tu réponds si tu veux... parce que .... c'est perso, bien sûr !! Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour le mettre sur le forum ? Il est magnifique ce poème !!!!!! | |
| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 15:37 | |
| oui tu as raison grenouille, le poème de Vio est magnifique ... D'ailleurs tous les poèmes de Vio sont vraiment très beaux, ils sont écrits dans un style et un rythme bien à elle ... | |
| | | douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 16:32 | |
| Nous avons dans la maison des personnes talentueuses! Une pièce vous est réservée..................................... | |
| | | Vio
Messages : 3648 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 70 Localisation : sud-ouest
| | | | douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 20:20 | |
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| | | Justine Admin
Messages : 892 Date d'inscription : 27/10/2010 Age : 44 Localisation : Angleterre
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 15 Mar 2014, 23:47 | |
| Je suis bien d'accord avec toi Yo | |
| | | Justine Admin
Messages : 892 Date d'inscription : 27/10/2010 Age : 44 Localisation : Angleterre
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Dim 16 Mar 2014, 18:48 | |
| Saxo, pour ne pas mélanger, j'ai déplacée le poème que tu as mit sur celui des membres sur ce post - Saxo a écrit:
chanson de Frédéric Mistral "pistachié" s'il en était qui a écrit "Magali" — "O Magali, ma tant aimée, Mets la tête à la fenêtre ! Ecoute un peu cette aubade De tambourins et de violons. Le ciel est là-haut plein d'étoiles, Le vent est tombé ; Mais les étoiles pâliront En te voyant. — Pas plus que du murmure des branches, De ton aubade je fais cas ! Mais je m'en vais dans la mer blonde Me faire anguille de rocher. — O Magali, si tu te fais Le poisson de l'onde, Moi, le pêcheur je me ferai, Je te pêcherai ! — Oh ! mais, si tu te fais pêcheur, Quand tu jetteras tes verveux, Je me ferai l'oiseau qui vole, Je m'envolerai dans les landes. — O Magali, si tu te fais L'oiseau de l'air, Je me ferai, moi, le chasseur, Je te chasserai. Aux perdreaux, aux becs-fins, Si tu viens tendre tes lacets, Je me ferai, moi, l'herbe fleurie, Et me cacherai dans les prés vastes. — O Magali, si tu te fais La marguerite, Je me ferai, moi, l'eau limpide, Je t'arroserai. — Si tu te fais l'onde limpide, Je me ferai, moi, le grand nuage, Et promptement m'en irai ainsi En Amérique, là-bas bien loin ! — O Magali, si tu t'en vas Aux lointaines Indes, Je me ferai, moi, le vent de mer, Je te porterai ! — Si tu te fais le vent marin, Je fuirai d'un autre côté : Je me ferai l'échappée ardente Du grand soleil qui fond la glace ! — O Magali, si tu te fais Le rayonnement du soleil, Je me ferai, moi, le vert lézard, Et te boirai. — Si tu te rends la salamandre Qui se cache dans le hallier, Je me rendrai, moi, la pleine lune Qui éclaire les sorciers dans la nuit ! — O Magali, si tu te fais Lune sereine, Je me ferai, moi, belle brume, Je t'envelopperai. — Mais si la brume m'enveloppe, Pour cela tu ne me tiendras pas; Moi, belle rose virginale, Je mépanouirai dans le buisson ! — O Magali, si tu te fais La rose belle, Je me ferai, moi, le papillon, Je te baiserai. — Va, poursuivant, cours, cours ! Jamais, jamais, tu ne m'atteindras. Moi de l'écorce d'un grand chêne Je me vêtirai dans la forêt sombre. — O Magali, si tu te fais L'arbre des mornes, Je me ferai, moi, la touffe de lierre, Je t'embrasserai ! — Si tu veux me prendre à bras-le-corps, Tu ne saisiras qu'un vieux chêne ... Je me ferai blanche nonnette Du monastère du grand Saint Blaise ! — O Magali, si tu te fais Nonnette blanche, Moi, prêtre, je confesserai, Et t'entendrai ! — Si du couvent tu passes les portes, Tu trouveras toutes les nonnes Autour de moi errantes, Car en suaire tu me verras ! — O Magali, si tu te fais La pauvre morte, Je me ferai donc la terre, Là je t'aurai ! — Maintenant je commence enfin à croire Que tu ne me parles pas en riant. Voici mon annelet de verre Pour souvenir, beau jouvenceau ! — O Magali, tu me fais du bien ! ... Mais, dès qu'elles t'ont vue, O Magali, vois les étoiles, Comme elles ont pâli !"
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| | | douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Dim 16 Mar 2014, 19:12 | |
| O Magali!!!!!!j'aurais aimé m'appeler ainsi ................................... | |
| | | Justine Admin
Messages : 892 Date d'inscription : 27/10/2010 Age : 44 Localisation : Angleterre
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Dim 16 Mar 2014, 19:48 | |
| C'est marrant moi j'aime bien mon prénom même si à une époque je trouvais qu'on était trop à s’appeler comme ça!! | |
| | | Justine Admin
Messages : 892 Date d'inscription : 27/10/2010 Age : 44 Localisation : Angleterre
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Dim 16 Mar 2014, 20:01 | |
| Le blason du beau tétin de Clément Marot (1497-1544)
Tétin refait, plus blanc qu’un œuf, (1) Tétin de satin blanc tout neuf, Toi qui fait honte à la rose Tétin plus beau que nulle chose, Tétin dur, non pas tétin voire (2) Mais petite boule d’ivoire Au milieu duquel est assise Une fraise ou une cerise Que nul ne voit, ne touche aussi, Mais je gage qu’il en est ainsi. Tétin donc au petit bout rouge, Tétin qui jamais ne se bouge, Soit pour venir, soit pour aller, Soit pour courir, soit pour baller (3) Tétin gauche, tétin mignon, Toujours loin de son compagnon, Tétin qui portes témoignage Du demeurant du personnage, (4) Quand on te voit, il vient à maints Une envie dedans les mains (5) De te tâter, de te tenir : Mais il se faut bien contenir D’en approcher, bon gré ma vie, Car il viendrait une autre envie. Ô tétin, ni grand ni petit, Tétin mûr, tétin d’appétit, Tétin qui nuit et jour criez «Mariez moi tôt, mariez !» Tétin qui t’enfles, et repousses Ton gorgias de deux bons pouces : (6) A bon droit heureux on dira Celui qui de lait t’emplira, Faisant d’un tétin de pucelle, Tétin de femme entière et belle.
(1) refait : nouvellement formé (2) voire : qui n’est pas, à vrai dire, un tétin (3) baller : danser (4) demeurant : de tout le reste de la personne (5) trois syllabes (6) décolleté, haut de la robe, corsage | |
| | | douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Jeu 17 Avr 2014, 16:00 | |
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Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux, Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ; Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux. Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux, Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
De ces biens passagers que l’on goûte à demi, Le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,
On s’approche, on sourit, la main touche la main, Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.
Alfred de Musset
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| | | Matriarche3
Messages : 8740 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 90 Localisation : Belgique, province de Namur, Mariembourg
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Jeu 17 Avr 2014, 22:27 | |
| Adieux a la mer
Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chéris, Ainsi qu’une amante fidèle, Jettent une plainte éternelle Sur ces poétiques débris.
Que j’aime à flotter sur ton onde. A l’heure où du haut du rocher L’oranger, la vigne féconde, Versent sur ta vague profonde Une ombre propice au nocher !
Souvent, dans ma barque sans rame, Me confiant à ton amour, Comme pour assoupir mon âme, Je ferme au branle de ta lame Mes regards fatigués du jour.
Comme un coursier souple et docile Dont on laisse flotter le mors, Toujours, vers quelque frais asile, Tu pousses ma barque fragile Avec l’écume de tes bords.
Ah! berce, berce, berce encore, Berce pour la dernière fois, Berce cet enfant qui t’adore, Et qui depuis sa tendre aurore N’a rêvé que l’onde et les bois!
Le Dieu qui décora le monde De ton élément gracieux, Afin qu’ici tout se réponde, Fit les cieux pour briller sur l’onde, L’onde pour réfléchir les cieux.
Aussi pur que dans ma paupière, Le jour pénètre ton flot pur, Et dans ta brillante carrière Tu sembles rouler la lumière Avec tes flots d’or et d’azur.
Aussi libre que la pensée, Tu brises le vaisseau des rois, Et dans ta colère insensée, Fidèle au Dieu qui t’a lancée, Tu ne t’arrêtes qu’à sa voix.
De l’infini sublime image, De flots en flots l’oeil emporté Te suit en vain de plage en plage, L’esprit cherche en vain ton rivage, Comme ceux de l’éternité.
Ta voix majestueuse et douce Fait trembler l’écho de tes bords, Ou sur l’herbe qui te repousse, Comme le zéphyr dans la mousse, Murmure de mourants accords.
Que je t’aime, ô vague assouplie, Quand, sous mon timide vaisseau, Comme un géant qui s’humilie, Sous ce vain poids l’onde qui plie Me creuse un liquide berceau.
Que je t’aime quand, le zéphire Endormi dans tes antres frais, Ton rivage semble sourire De voir dans ton sein qu’il admire Flotter l’ombre de ses forêts!
Que je t’aime quand sur ma poupe Des festons de mille couleurs, Pendant au vent qui les découpe, Te couronnent comme une coupe Dont les bords sont voilés de fleurs!
Qu’il est doux, quand le vent caresse Ton sein mollement agité, De voir, sous ma main qui la presse, Ta vague, qui s’enfle et s’abaisse Comme le sein de la beauté!
Viens, à ma barque fugitive Viens donner le baiser d’adieux; Roule autour une voix plaintive, Et de l’écume de ta rive Mouille encor mon front et mes yeux.
Laisse sur ta plaine mobile Flotter ma nacelle à son gré, Ou sous l’antre de la sibylle, Ou sur le tombeau de Virgile : Chacun de tes flots m’est sacré.
Partout, sur ta rive chérie, Où l’amour éveilla mon coeur, Mon âme, à sa vue attendrie, Trouve un asile, une patrie, Et des débris de son bonheur,
Flotte au hasard : sur quelque plage Que tu me fasses dériver, Chaque flot m’apporte une image; Chaque rocher de ton rivage Me fait souvenir ou rêver..
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques
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| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 19 Avr 2014, 08:16 | |
| L'un des plus beaux textes d'un Ami poète/philosophe ... A chaque fois que je le lis, l'émotion reste la même, bouleversante et si intense
LE FAUTEUIL
J'ai poussé son fauteuil Comme on pousse un esquif La caresse d'une feuille Bercée dans le vent vif
J'ai croisé son regard Dans une fête anonyme Les lumières de son phare Au chenal de mes rimes
Sans rien voir au début De ses coudes immobiles En planant à sa vue Hors des chemins futiles
J'ai poussé son fauteuil Comme on pousse un esquif La caresse d'une feuille Bercée dans le vent vif
Différente et pareille De beauté lumineuse Rayonnante de soleil Pétillante amoureuse
Dix années de bonheur Qui scintillent à mon ciel Dix bougies dans mon coeur A ses feux essentiels
J'ai poussé son fauteuil Comme on pousse un esquif La caresse d'une feuille Bercée dans le vent vif
J'ai porté corps blessé Chaque soir et matin Pour la faire allonger A portée de mes mains
Si légère et si douce Sans effort ni contrainte Plus velours que la mousse En ces forêts défuntes
J'ai poussé son fauteuil Comme on glisse une barque A travers les écueils Où la vie nous embarque
Si debout elle assise A l'inverse souvent Face au temps qui la brise Plus que moi me levant
Mes deux jambes inutiles Ne portant qu'un humain Prisonnier imbécile D'un esprit presqu'éteint
J'ai poussé son fauteuil Comme on glisse une barque A travers les écueils Où la vie nous embarque
Premier rang de la scène Inspirée du vivant Elle a rompu mes chaînes Dans ses mots soulevant
De sa force sans limite De son amour des gens Elle a pu mettre en fuite Mes fantômes d'avant
J'ai poussé son fauteuil Comme on glisse une barque A travers les écueils Où la vie nous embarque
Souffle court magicienne Meurtrie par accident Sans la rage ni la haine L'illusion d'un tourment
Ce matin à 6 heures Je n'ai su te lever Même les anges meurent Quand leurs ailes sont brisées
J'ai poussé son fauteuil Comme si elle y dormait Lui parlant de ce deuil Qui ne guérit jamais
J'ai poussé son fauteuil Comme si elle y dormait Lui parlant de ce deuil Qui ne guérit jamais.
Jean Marc Freller - 10 juillet 2010 (texte protégé)
J'essaierai de vous déposer quelques uns des poèmes ou écrits de "Mon Sieur JM" comme j'aime le nommer ... c'est le positif du net : m'avoir permis d'être "l'amie" d'un tel Homme | |
| | | Matriarche3
Messages : 8740 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 90 Localisation : Belgique, province de Namur, Mariembourg
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 19 Avr 2014, 11:32 | |
| Fuite
Et Je me suis enfui Je suis devenu Sphinx Et mille ans sont passés au doux son de Syrinx
Et Je me suis enfui J’ai acosté à Tyr Et quand le soleil fût je ressortis ma Lyre
Et je me suis enfui Et coupait au silex Je m’enivrai la nuit des horizons convexes
Et je me suis enfui Pour ne jamais revoir l’Aube
Winston Perez, 2013
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| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Jeu 24 Avr 2014, 22:08 | |
| A U X C A B I N E T S Malgré l'humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses. Poussez ! poussez ! les constipés Le temps ici n'est pas compté Venez ! venez ! foules empressées Soulager là votre diarrhée Car en ces lieux souvent chéris Même le papier y est fourni. Soit qu'on y pète, soit qu'on y rote Tout est permis au sein des chiottes Mais ? graine de vérole ou de morpion N'oubliez pas d'vous laver l'fion De ces WC tant usités Préservez donc l'intégrité. Rendons gloire à nos vespasiennes De faïence ou de porcelaine ! Que l'on soit riche ou bien fauché Jamais de classe dans les WC Pines de smicards ou de richards Venez tous voir mon urinoir ! Qu'ils s'appellent chiottes, goguenots, waters Tout l'monde y pose son derrière On les dit turcs ou bien tinettes Tout est une question de cuvette Quand celles-ci se trouvent bouchées Nous voilà tous bien emmerdés. Entrez, entrez aux cabinets Nous raconter vos p'tits secrets Savoir péter c'est tout un art Pour ne pas chier dans son falzar. Si cet écrit vous semble idiot Torchez-vous-en vite au plus tôt Si au contraire il peut vous plaire Affichez-le dans vos waters !!! | |
| | | Justine Admin
Messages : 892 Date d'inscription : 27/10/2010 Age : 44 Localisation : Angleterre
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 26 Avr 2014, 23:12 | |
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| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Sam 26 Avr 2014, 23:31 | |
| ???? je n'en sais rien .. je l'ai reçu comme ça par mail ... | |
| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Dim 27 Avr 2014, 08:35 | |
| UN PETIT ADJECTIF
Un petit adjectif, Tout timide et chétif, Se cherche un nom Dans ma chanson.. Parmi les phrases sombres, Il glisse comme une ombre, Comme un serpent dans l'herbe, Il rampe entre les verbes.... Le voici, soudain, minuscule, Isolé comme un malade, Encadré de virgule Ou de tirets montant la garde.. Puis très mal à l'aise, Il passe entre parenthèses...
Je l'entends qui sanglote, Qui crie et qui grelotte, Qui appelle au secours, Écrasé, piétiné, Comme une fleur fanée, Sous les mille et un pieds Du poème qui court... Alors, pris de pitié Je lui ménage avec soin Une place dans un coin...
Et du fond de sa cachette, Il éclaire un peu ma chansonnette.
Robert Gélis | |
| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Lun 28 Avr 2014, 13:40 | |
| joli poème en effet !
Le Vin Dans La Poésie
(bien sûr il n'est pas de moi, je salue le génie qui a su manier si joliment les grands et les petits crus de notre bon vieux terroir)
Je trouve ce texte dix-vins ! Il m’est arrivé une histoire dont il faut que je vous donne, si je puis dire, la primeur. C’était il y a quelques temps, au bal de la Nuits Saint-Georges que j’ai rencontré la petite Juliénas. Une fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé, avec des arômes de cassis et de fraises des bois. On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard, lorsque je lui ai proposé de l’emmener dans mon Chateauneuf-du-Pape, elle est devenue toute Crozes-Hermitage !!! Le temps d’aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est monté dans ma Banyuls et on a roulé jusqu’au matin. Ah quelle belle journée ! On s’est baladé Entre-deux-mers, il faisait beau, on a Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l’eau Clairette. On s’est Pouilly-Fuissé dans les dunes et comme le Mercurey montait sérieusement et qu’on commençait à avoir les Côtes-Rôties, on a décidé de rentrer. Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvés coincés dans les embouteillages, enfin les bouchons, quoi ! Je commençais à Minervois sérieusement et là, Juliénas et moi, nous avons commencé à nous crêper le Chinon. D’un seul coup elle a claqué la Corbière de la Banyuls et elle est partie ! Je me suis retrouvé comme Macon. Quoi, me suis-je dit, elle s’est Déjà Sauvignon avant même que j’ai le temps de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l’avais dans la Pauillac, en effet, j’étais tellement Tokay que j’ai couru après elle dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper. Quand on s’est retrouvé, et que je l’ai vue devant moi en Gros-plant, je lui ai dit « Ne fais pas ta Pomerol, et ne t’en vas plus Gamay ! » En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran: « Ne m’en veux pas, je voulais être sûre que ton Saint-Amour était vraiment Sancerre ». Depuis on ne s’est plus cuités !!! | |
| | | Matriarche3
Messages : 8740 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 90 Localisation : Belgique, province de Namur, Mariembourg
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Lun 28 Avr 2014, 13:50 | |
| A la mi-carême
I
Le carnaval s’en va, les roses vont éclore ; Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon. Cependant du plaisir la frileuse saison Sous ses grelots légers rit et voltige encore, Tandis que, soulevant les voiles de l’aurore, Le Printemps inquiet paraît à l’horizon.
II
Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ; Bien que le laboureur le craigne justement, L’univers y renaît ; il est vrai que le vent, La pluie et le soleil s’y disputent l’empire. Qu’y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ; C’est sa première larme et son premier sourire.
III
C’est dans le mois de mars que tente de s’ouvrir L’anémone sauvage aux corolles tremblantes. Les femmes et les fleurs appellent le zéphyr ; Et du fond des boudoirs les belles indolentes, Balançant mollement leurs tailles nonchalantes, Sous les vieux marronniers commencent à venir.
IV
C’est alors que les bals, plus joyeux et plus rares, Prolongent plus longtemps leurs dernières fanfares ; À ce bruit qui nous quitte, on court avec ardeur ; La valseuse se livre avec plus de langueur : Les yeux sont plus hardis, les lèvres moins avares, La lassitude enivre, et l’amour vient au coeur.
V
S’il est vrai qu’ici-bas l’adieu de ce qu’on aime Soit un si doux chagrin qu’on en voudrait mourir, C’est dans le mois de mars, c’est à la mi-carême, Qu’au sortir d’un souper un enfant du plaisir Sur la valse et l’amour devrait faire un poème, Et saluer gaiement ses dieux prêts à partir.
VI
Mais qui saura chanter tes pas pleins d’harmonie, Et tes secrets divins, du vulgaire ignorés, Belle Nymphe allemande aux brodequins dorés ? Ô Muse de la valse ! ô fleur de poésie ! Où sont, de notre temps, les buveurs d’ambroisie Dignes de s’étourdir dans tes bras adorés ?
VII
Quand, sur le Cithéron, la Bacchanale antique Des filles de Cadmus dénouait les cheveux, On laissait la beauté danser devant les dieux ; Et si quelque profane, au son de la musique, S’élançait dans les choeurs, la prêtresse impudique De son thyrse de fer frappait l’audacieux.
VIII
Il n’en est pas ainsi dans nos fêtes grossières ; Les vierges aujourd’hui se montrent moins sévères, Et se laissent toucher sans grâce et sans fierté. Nous ouvrons à qui veut nos quadrilles vulgaires ; Nous perdons le respect qu’on doit à la beauté, Et nos plaisirs bruyants font fuir la volupté.
IX
Tant que régna chez nous le menuet gothique, D’observer la mesure on se souvint encor. Nos pères la gardaient aux jours de thermidor, Lorsqu’au bruit des canons dansait la République, Lorsque la Tallien, soulevant sa tunique, Faisait de ses pieds nus claquer les anneaux d’or.
X
Autres temps, autres moeurs ; le rythme et la cadence Ont suivi les hasards et la commune loi. Pendant que l’univers, ligué contre la France, S’épuisait de fatigue à lui donner un roi, La valse d’un coup d’aile a détrôné la danse. Si quelqu’un s’en est plaint, certes, ce n’est pas moi.
XI
Je voudrais seulement, puisqu’elle est notre hôtesse, Qu’on sût mieux honorer cette jeune déesse. Je voudrais qu’à sa voix on pût régler nos pas, Ne pas voir profaner une si douce ivresse, Froisser d’un si beau sein les contours délicats, Et le premier venu l’emporter dans ses bras.
XII
C’est notre barbarie et notre indifférence Qu’il nous faut accuser ; notre esprit inconstant Se prend de fantaisie et vit de changement ; Mais le désordre même a besoin d’élégance ; Et je voudrais du moins qu’une duchesse, en France, Sût valser aussi bien qu’un bouvier allemand.
Alfred de Musset
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| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Mer 07 Mai 2014, 09:50 | |
| ce n'est pas vraiment un poème mais un magnifique texte pour nous ouvrir les yeux vers les autres
La prière du sourd
Excusez moi si je vous dérange. Mais je voudrais bien dans l'espace d'un instant, qu'on m'écoute.
Je sais bien, je ne suis pas comme les autres, on me l'a déjà dit. Je sais bien, je ne suis pas comme toi, On me l'a déjà répété.
Tu me parles, je ne comprend pas, Je te parle, tu ne m'écoutes pas.
Je regarde tes yeux, pour comprendre ta pensée. Je lis sur tes lèvrres, pour comprendre tes mots.
Mais quand tu me parles, tu ne t'imagines pas l'effort Que je fais pour t'écouter.
Lorsque tu ne m'écoutes pas, tu ne t'imagines pas le mal que tu me fais.
Ecoute le silence, écoute ma souffrance, Ecoute le silence, ma différence. Ecoute le silence. Et tu comprendra ma souffrance, Celle-ci n'est pas l'absence ,de son, des bruits Mais c'est celle de l'indifférence, Qu'on porte à mon sujet.
Moi qui ne désire qu'une chose : Être comme les autres. Avec quelque chose en plus. Ou quelque chose en moins. | |
| | | Matriarche3
Messages : 8740 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 90 Localisation : Belgique, province de Namur, Mariembourg
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Mer 14 Mai 2014, 18:48 | |
| VII
LE ROSSIGNOL
Comme un vol criard d’oiseaux en émoi, Tous mes souvenirs s’abattent sur moi, S’abattent parmi le feuillage jaune De mon cœur mirant son tronc plié d’aune Au tain violet de l’eau des Regrets, Qui mélancoliquement coule auprès, S’abattent, et puis la rumeur mauvaise Qu’une brise moite en montant apaise, S’éteint par degrés dans l’arbre, si bien Qu’au bout d’un instant on n’entend plus rien, Plus rien que la voix célébrant l’Absente, Plus rien que la voix, — ô si languissante ! — De l’oiseau qui fut mon Premier Amour, Et qui chante encor comme au premier jour ;
Et, dans la splendeur triste d’une lune Se levant blafarde et solennelle, une Nuit mélancolique et lourde d’été, Pleine de silence et d’obscurité, Berce sur l’azur qu’un vent doux effleure L’arbre qui frissonne et l’oiseau qui pleure.
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| | | chambre 22
Messages : 1903 Date d'inscription : 07/11/2010 Localisation :
| Sujet: Re: Les poèmes à partager Jeu 15 Mai 2014, 11:15 | |
| ÉCOUTE CHANTER LES HOMMES
Écoute chanter les hommes, Ce chant qui nait de l'écume, Ou de la Peur, Des pétales de l'aube, Des cendres de pluie. Ils font des mots comme des fruits. Écoute les. L'horizon ne s'est point fermé.
Écoute chanter les hommes Ce chant qui nait de la neige, Ou de la foudre. Quand reverdit l'herbe sommaire Des heures révolues, Quand grouillent dans le ciel Des corbeaux résolus.. Écoute les Rien n'est encore consommé.
Écoute chanter les hommes Ce chant qui nait de l'huile, Ou des épices, Pour tes yeux qui ont chassé l'éclat; Pour tes doigts qui te désobéissent, Pour tes lèvres assoupies Écoute les Le vent dissipe la fumée.
Écoute chanter les hommes Ce chant qui nait de la flamme, Ou de la boue. L’amour n’est pas un accident, Ni l'espoir une manie. Croire n'est pas un crépuscule, Ni une croix Écoute les rien n'est condamné.
Écoute chanter les hommes Ce chant nait de la source, Ou de la plaie Le sang s'enivre plus, Le sang ne tache plus, Sourire n'est plus une blessure Écoute les Rien n'est "A jamais".
Écoute chanter les hommes Ce chant qui nait de la tendresse, Ou de la détresse. Leur voix convalescente S'est dévêtue pour nous Elle est belle tu sais! Écoute les Ils savent encore AIMER
(impossible de trouver son auteur) | |
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| Sujet: Re: Les poèmes à partager | |
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