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| « Acheter français » n’est pas donné à tous(Suite d'un coup de gueule !!) | |
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douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: « Acheter français » n’est pas donné à tous(Suite d'un coup de gueule !!) Mer 25 Jan 2012, 14:36 | |
| « Acheter français » n’est pas donné à tous
Au moment où presque tous les candidats à la présidentielle appellent à acheter en priorité des produits français, il reste difficile pour le consommateur de s’y retrouver.
Les produits manufacturés portent rarement la mention de leur origine, et les produits français sont souvent positionnés dans le haut de gamme, plus cher.
« Acheter français » est un slogan à la mode. Mais il ne suffit pas de le vouloir, encore faut-il le pouvoir. Car il n’est pas facile de savoir où a été fabriqué ce qui se trouve dans notre supermarché.
Et même si, avec un peu d’obstination, on arrive à dégotter un produit de fabrication française, il faudra accepter de payer plus cher, en tout cas pour un certain nombre de produits. C’est ce que nous avons voulu vérifier en imaginant deux personnages qui se lancent dans une série d’achats.
Charles veut un nouveau vélo Jeunes retraités, Charles et Marie ont décidé de partir vivre en province. Ils réorganisent donc un peu leur vie. Mais sensibles à l’air du temps, ils souhaitent acheter en priorité français. Charles a d’abord besoin d’un vélo pour ses futures promenades. Sur Internet, il trouve des sites qui le renseignent : « la fabrique hexagonale », « Madine-france », ou « achetons-français ».
Ces sites se font une spécialité d’indiquer, produit par produit, les producteurs français. Mais ils ne sont pas complets, ni très à jour. Malgré tout, Charles découvre que les seuls fabricants de vélo français sont des artisans spécialisés, en Bretagne, qui réalisent des cadres de vélo sur mesure. Lui veut un vélo d’entrée de gamme. En cherchant encore, il trouve tout de même une possibilité : un B’Twin.
Cette marque, en effet, a ouvert un site de production à Lille en 2010. Elle y emploie 200 personnes et assemble 150 000 vélos par an. Mais problème : en téléphonant au siège de B’Twin, Charles – qui est méfiant – apprend que ces mêmes vélos, vendus essentiellement chez Decathlon, sont également assemblés ailleurs.
Ceux produits à Lille sont seulement vendus dans le nord de la France et en Belgique. Ceux vendus dans le sud de la France viennent d’Italie ou du Portugal. La marque ne communique pas le lieu de production sur chaque vélo, considérant que ce n’est pas un argument d’achat.
Bataille de labels dans l’électroménager Charles et Marie ont également besoin de produits électroménagers, pour équiper leur nouvelle maison. Assez naturellement, ils seront intéressés par un sèche-linge Vedette VLT61D2. Celui-ci porte en effet la mention « origine France garantie ». Il s’agit d’un label récent, créé à la suite du rapport réalisé par le député Yves Jego (Parti radical), en 2010.
Ce rapport constate que le droit européen n’impose pas d’indiquer l’origine d’un produit. Par ailleurs, aux yeux des douanes, l’origine d’un produit est l’endroit « où il a subi sa dernière transformation ». Un lave-linge qui aura été simplement assemblé dans l’Hexagone avec des composants étrangers sera donc, pour l’administration douanière, considéré comme français. L’inscription « Made in France », que l’on trouve parfois, n’a donc pas beaucoup de valeur.
Pour permettre au consommateur français de s’y retrouver, le label « Origine France garantie » a donc été créé. Géré par l’association « Pro France », il certifie qu’un produit a « acquis ses caractéristiques principales en France » et que plus de 50 % de sa valeur ajoutée a été produite en France.
À ce jour, environ 200 entreprises ont demandé à bénéficier du label. Il est donc assez peu répandu. La marque Fagor Brandt, qui fabrique de l’électroménager, l’a obtenu. Elle fabrique des produits sous les marques Vedette, De Dietrich, Brandt ou Sauter.
D’autres fabricants d’électroménager auraient pu également demander ce label et ne l’ont pas fait. C’est le cas de Magimix, par exemple, qui réalise un robot multifonctionnel haut de gamme, dont le moteur est garanti vingt ans. Ce robot est assemblé en Bourgogne en utilisant des lames produites à Thiers et des plastiques des Vosges. Mais sur le site Internet de la marque, Charles ne trouvera aucune précision à ce sujet.
Marie « craque » pour une tablette tactile Puisque le couple équipe sa cuisine, Marie décide d’y installer une tablette tactile Qooq (350 €), un des rares produits électronique grand public fabriqué en France. Étanche et résistante, elle permet de surfer sur Internet et consulter des recettes tout en cuisinant.
Elle est fabriquée par Eolane, à Monceau-les-Mines (Saône-et-Loire). L’écran vient d’Asie, le processeur est américain, mais la carte mère est faite en France, ce que Charles trouve déjà pas mal.
Et s’ils changeaient de voiture ? Si le couple voulait être sûr de rouler français, que devrait-il choisir ? Bien sûr, il pourrait opter pour une Bugatti Veyron, toujours produite en Alsace, à Molsheim, à quelques unités par an. Mais ce n’est pas son style. Il pourra, en revanche, acheter une Renault Laguna 3 produite à Sandouville, un Scénic 3 produit à Douai, une Clio 3, sortie de l’usine de Flins.
Chez Citroën, les DS sont toutes produites en France, ainsi que la C6, fabriquée à Rennes, tout comme la 508 Peugeot. Est-ce que cela suffit pour dire qu’il s’agit de voitures françaises ? D’après un calcul de Renault, « 61 % des pièces qui composent un véhicule assemblé en France viennent de France », afin de raccourcir la chaîne logistique.
Une nouvelle garde-robe 100 % française Pour fêter ce nouveau départ, Marie veut renouveler sa garde-robe. Elle le sait : ce ne sera pas facile, tant le secteur de l’habillement est sinistré. Difficulté supplémentaire, le label « made in France » ne suffit pas à s’assurer qu’une chemise soit 100 % de fabrication française.
« C’est le lieu de confection qui compte, car cette dernière opération génère davantage de valeur ajoutée », explique Emmanuelle Buteaud, déléguée générale de l’Union des industries textiles. Ainsi, une jupe taillée en Turquie dans du tissu chinois peut afficher le fameux logo si elle est cousue dans l’Hexagone.
Très vite, Marie se trouve donc confrontée au paradoxe suivant : une marque comme Zara, dont la force consiste à répondre très vite aux évolutions du marché achète des tissus français pour les confectionner à l’étranger, tandis qu’Yves Saint Laurent ou Smuggler, première marque de textile à avoir bénéficié du label « Origine France garantie », créent leurs vêtements dans l’Hexagone à partir de matières premières venant en partie d’Italie.
Marie se tourne donc vers des sociétés plus petites, qui s’approchent autant que possible d’une fabrication 100 % française. C’est le cas de Bleuforêt, qui produit des chaussettes dans les Vosges depuis en 1995. C’est le cas aussi des polos Asgard Golf, taillés dans du coton tissé à Troyes, à partir d’un fil venu du Portugal. Les boutons de nacre sont fabriqués par une entreprise lyonnaise, mais l’étiquette est faite en Espagne.
Trouver la bonne paire de chaussures Au rayon chaussures, la situation n’est pas meilleure. Charles, qui compte bien se remettre au footing n’a aucune chance de trouver chaussure de sport française à son pied. Alors, va pour les chaussures de ville, à condition de casser sa tirelire et d’opter pour des Weston ou des Paraboot.
Il peut aussi se tourner vers des marques, moins connues, comme Solidur, une petite entreprise basée juste à Barenton, non loin du Mont-Saint-Michel. Elle vient de lancer d’étonnantes chaussures baptisées Empreintes shoes, fabriquée à partir de cuir venant de la tannerie Arnal, de Rodez, qui se fournit de peaux provenant exclusivement de vaches élevées en Dordogne et dans le Cantal.
Charles peut aussi se tourner vers le lieu historique de la chaussure, Romans, où une poignée d’entreprises subsistent. Depuis 2010, il existe même une marque, « Made in Romans », créée par Archer, un groupe qui s’est spécialisé dans la création de nouvelles activités économique sur des territoires en difficulté. « Quand Jourdan, la société emblématique du territoire a fermé en 2007, nous avons racheté plusieurs machines pour éviter qu’elles partent à l’étranger et de perdre le savoir-faire, raconte son directeur, Christophe Chevalier. Nous voulions montrer qu’il reste possible de fabriquer des chaussures ici. »
Toute la matière première est achetée dans un rayon de moins de 20 kilomètres, à part les semelles en cuir qui viennent de la région de Cholet. Une politique qui a un prix : Archer travaille avec le dernier tanneur du territoire, qui ne fait pas de cuir à chaussure mais de la maroquinerie, soit un produit normalement trois fois plus cher. Et pourtant, la marque semble rencontrer son public, car à entendre Christophe Chevalier, ses débuts sont très prometteurs. Une bonne nouvelle pour les huit salariés de l’unité de production.
Alain GUILLEMOLES et Séverin HUSSON | |
| | | douce teigneuse Admin
Messages : 19842 Date d'inscription : 28/10/2010
| Sujet: Re: « Acheter français » n’est pas donné à tous(Suite d'un coup de gueule !!) Mer 25 Jan 2012, 14:38 | |
| Le « made in Breizh » a réussi son pari
Seuls 2 % des Bretons ne connaissent pas la marque Produit en Bretagne. La démarche de « relocalisation » séduit de plus en plus.
Acheter français implique de retrouver une dynamique d’innovation Des galettes, du cidre, des films, des livres : l’autocollant au phare sur fond bleu de « Produit en Bretagne » est visible sur 3 400 produits. Dans toute la France. « Du super “made in France” en quelque sorte », résume Malo Bouëssel du Bourg. Le directeur de la marque se dit « content de voir le thème de la relocalisation émerger dans le débat public » : « Produit en Bretagne » plaide pour cette idée depuis 1993.
Les quatre fondateurs, des dirigeants d’entreprises du Finistère (Even, Le Télégramme, Leclerc, Savéol), ont créé cette association pour mettre en avant les sociétés qui produisent dans la région et favorisent son développement.
Consommer solidaire Un pari réussi : 98 % des consommateurs bretons disent connaître la marque. Ils sont 78 % dans les départements limitrophes, et 49 % à Paris. Le taux de confiance dans la qualité atteint 89 %. « Beaucoup de marques rêveraient d’avoir de tels scores », se félicite Malo Bouëssel du Bourg.
Produit en Bretagne prône « l’application du principe de subsidiarité dans la vie quotidienne » : acheter d’abord des produits fabriqués près de chez soi, avant de regarder ce qui vient de la région, du pays, d’Europe, etc.
« Notre appel à consommer solidaire ne doit pas être assimilé à un repli identitaire ou économique, nous n’avons rien contre l’achat de produits étrangers, justifie le directeur. La relocalisation, ce n’est pas seulement une affaire de chefs d’entreprise, les gens aussi ont un rôle à jouer. »
L’association, installée à Brest, reçoit chaque année 40 nouvelles adhésions. Sur une région de 4,5 millions d’habitants, elle compte aujourd’hui 290 entreprises, qui emploient plus de 100 000 salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros. D’autres régions, comme le Nord-Pas-de-Calais ou le Pays basque, souhaitent s’inspirer de ce succès du « made in Breizh ».
Tous les secteurs représentés Pour adhérer, il faut posséder un siège de décision « réel » dans l’un des cinq départements de la Bretagne « historique », avec la maîtrise de la stratégie et de l’embauche. C’est le cas, par exemple, des banques fédérales, comme les Caisses d’épargne. Il faut aussi s’engager à respecter l’éthique de la marque : respect des fournisseurs, participation au développement économique et culturel régional, solidarité – même entre concurrents – et qualité.
Ce dernier critère interdit aux chaînes de « hard discount », avec leur stratégie du plus bas prix, d’intégrer l’organisation. Si les premiers adhérents appartenaient surtout à l’agroalimentaire et à la grande distribution, tous les secteurs sont aujourd’hui représentés : équipements culturels, festivals, produits de création…
Les cotisations, volontairement élevées, varient de 1 800 à 14 000 € par an. Le budget de 20 millions d’euros finance les salaires des sept personnes et les actions de communication.
La dernière campagne surfe sur l’actualité : Produit en Bretagne invite les consommateurs à devenir « présidents de la relocalisation des achats », en bâtissant un programme sur ce thème via le site Internet jerelocalise.com. Le « président » élu et ses ministres seront ceux dont les propositions auront obtenu le plus grand nombre de votes.
Raphaël Baldos, à Guingamp (Côtes-d’Armor)
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| | | bebitte
Messages : 2065 Date d'inscription : 29/10/2010 Age : 56 Localisation : Québec
| Sujet: https://lamaison-forum.forumdediscussions.com/t483-acheter-francais-nest-pas-donne-a-toussuite-d-un-coup-de-gueule Mer 25 Jan 2012, 15:37 | |
| Et bien ... C'est pareil chez nous !!! Nous avons du miel québécois mais 30% de la bouteille vient du Maroc !!!!!!! Si on est capable d'en produire 70% pourquoi pas la balance ... Car comme ça ils peuvent vendre la bouteille moins chère ...
Moi, c'est surtout le prix qui me fait arrêter ... Quand tu dois payer le triple quand se n'est pas plus pour avoir une étiquette made in Québec (ou Canada) et bien tu y penses 2 fois ... Surtout dans le linge d'enfants ...
À plus bébitte | |
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| Sujet: Re: « Acheter français » n’est pas donné à tous(Suite d'un coup de gueule !!) | |
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| | | | « Acheter français » n’est pas donné à tous(Suite d'un coup de gueule !!) | |
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