Au gui l'an neufOrigine de l’expression : En réalité, l’expression « au gui l’an neuf » n’est pas d’origine française.
La phrase résulte en fait de la déformation d’une formule rituelle celte qui se
disait « o ghel an heu » et qui signifie « que le blé germe ».
Cette phrase était prononcée par les druides à l’occasion du solstice d’hiver,
alors qu’ils coupaient le gui sacré avec une faucille.
Avant d’être la date à laquelle les chrétiens fêtent la naissance de Jésus,
le 25 décembre était une date associée aux fêtes et rituels du solstice d’hiver.
Signification du gui et origine de la coutume de s’embrasser dessous :
Le gui est une plante parisitique plutôt nuisible pour les arbres, mais qui était
sacrée dans la culture celte. Celle-ci était considérée comme un porte-bonheur et
symbolisait la prospérité et la longévité.
Les gaulois attribuaient au gui le pouvoir de chasser les sortilèges, de protéger
contre les démons et de favoriser la fécondité des troupeaux.
L’habitude de s’embrasser sous le gui provient sans doute d’une légende
scandinave. Cette légende raconte que le roi du Soleil avait été tué d’une flèche
empoisonnée au gui, par le démon Loki. Preyla sa mère, déesse de l’Amour, demanda
aux autres dieux de réanimer Baldut en promettant d’embrasser tous ceux qui
passeraient sous le gui. Baldut ressuscita et le gui devint alors le symbole de l’amour
et du pardon.
Evolution :
Jusqu’à la deuxième moitié du 20e siècle, les cadeaux (les étrennes comme on
disait) ne se donnaient pas à Noël, mais plutôt au jour de l’An.
Dès le Moyen-Âge, les enfants prononçaient à cette occasion la phrase
« Au gui l’an neuf » pour quémander un présent ou une aumône.
De nos jours, les cadeaux se donnent à Noël et les gens ont conservé l’habitude
de s’embrasser sous le gui.