Une cigogne est "derrière les barreaux" en Egypte.
L'oiseau migrateur, en provenance de France et équipé d'un boîtier GPS, est tout simplement soupçonné par les autorités locales de faire du renseignement.
Dans le contexte de tension en Egypte, l'histoire est symptomatique.
Une cigogne a été capturée par les autorités parce qu'elle portait une balise de suivi pour les oiseaux migrateurs, installée par des scientifiques français.
Accusée d'espionnage, une cigogne emprisonnée
Suspecté par les autorités du gouvernorat de Qena (450 kilomètres au sud du Caire) d'être un appareil d'espionnage, ce boîtier n'est qu'un GPS.
Pas d'oiseau kamikaze donc, ni d'espion à la solde d'intérêts étrangers.
C'est un pêcheur de la région qui a capturé l'oiseau suspect en pleine migration, alors qu'il s'approchait de son domicile, avant de l'amener au poste de police.
L'animal n'est toujours pas libéré, les responsables militaires ne pouvant rien décider sans l'aval du procureur.
Gérard Wey, le président de l'Association pour la réintroduction des cigognes en Alsace-Lorraine (Aprecial), tient à rassurer les autorités du pays.
Ce boîtier, c'est lui qui l'a installé. "Je veux dire à nos amis égyptiens que la cigogne, de tous temps et partout, est un oiseau de paix.
Chez nous, on dit : là où est la cigogne, le monde est en bon état. Pourquoi pas là-bas ?"
Gérard Wey ajoute : "Il faut la relâcher. Cette histoire démontre que quelque part aujourd'hui, on se méfie même des cigognes. C'est un peu dommage !"
Cette histoire, qui fait volontiers sourire, serait même désopilante si elle n'intervenait pas dans un contexte aussi tendu en Egypte, où les autorités sont sur les dents depuis le coup d'État militaire qui a renversé le président Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier.
On aura tout vu.............