Les gens du voyage..............

Aimargues : le maire menacé de mort par des gens du voyage qui investissent le stade
PHILIPPE BERJAUD
29/07/2013, 06 h 00
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À 12 h 30, la pelouse était totalement occupée par une cinquantaine de caravanes.
À 12 h 30, la pelouse était totalement occupée par une cinquantaine de caravanes. (DR)

Jean-Paul Franc, le maire d'Aimargues, n'en revient toujours pas du comportement des gens du voyage qui se sont installés illicitement sur le stade municipal, ce dimanche. Une situation qui a failli dégénérer lorsque le premier magistrat est allé à leur rencontre...

Le premier magistrat d’Aimargues, Jean-Paul Franc, Marianne d’or 2013 notamment pour ses actions en matière de démocratie de proximité, était encore sous le choc, hier, en fin de matinée.

Il est 10 h 30 quand il reçoit un coup de fil l’avertissant qu’un convoi de gens du voyage est aux portes de la commune, au rond-point de Vauvert, et convoite le stade municipal tout proche. Jean-Paul Franc monte dans sa voiture, arrive sur place, constate que les premières caravanes ont pénétré dans l’enceinte sportive et se sont posées sur la pelouse du stade de football, alors que d’immenses champs s’étirent à perte de vue dans la plaine voisine. Il faut dire que cette pelouse, dotée d’un système d’irrigation enterré, est splendide. Aucun terrain de camping n’est en mesure d’offrir aux touristes une herbe aussi verte, aussi douce, aussi fraîche, aussi précieuse.

Il a fait de son corps un rempart devant le stade

"J’ai garé ma voiture en travers, sur le chemin d’accès, pour les empêcher de continuer à passer", raconte le maire. Mais son véhicule étant trop court, des caravanes ont continué à se faufiler. N’arrivant à rien, le maire, qui s’était présenté et avait demandé aux intrus de rebrousser chemin, s’est alors placé devant le convoi, faisant de son corps un rempart pour le stade.

"Le ton est monté, je leur ai dit qu’ils n’avaient pas le droit de s’installer et endommageaient très gravement la pelouse, mais ils m’ont foncé dessus et m’auraient écrasé si je ne m’étais écarté. J’ai alors tapé sur un véhicule forçant le passage, de la paume de la main, rien de plus."

"J'ai failli me faire lyncher"

Ce geste a mis le feu aux poudres explique le maire. "J’ai failli me faire lyncher. Des jeunes se sont précipités sur moi, les poings en avant, me disant “On va te faire la peau”." Le maire raconte ensuite que les gendarmes sont arrivés et qu’ils ont gelé la situation. "Les gens du voyage ont dit qu’ils allaient porter plainte contre moi et ont exigé que les gendarmes dressent un P.-V. selon lequel j’aurais dégradé un véhicule".

"C'était des fous furieux"

Les choses se sont ensuite encore envenimées rapporte l'élu dont la voiture a été poussée de là par les gens du voyage. "On n’a pas pu discuter, ils voulaient me tuer, ils se fichaient que je sois le maire, un truc de fous furieux. Les gendarmes m’ont dit que je ne pouvais pas rester là et que ça pouvait devenir dangereux. Ils m’ont fait monter dans un véhicule de la gendarmerie pendant que les gens du voyage me criaient “On t’aura” ; et j’ai cru qu’ils allaient renverser la voiture des gendarmes qui a démarré sirène hurlante et m’a ramené à mon domicile".

À 12 h 30, le calme était revenu. Il n’y avait plus de cris, plus de gendarmes et la pelouse était totalement occupée par une cinquantaine de caravanes.
Scandalisé, le maire a déposé plainte hier

Le maire d’Aimargues a déposé plainte à la gendarmerie, hier après-midi, pour dégradations de biens publics (le portail du stade cassé, la pelouse et l’arrosage à refaire...) et pour avoir été victime, à deux reprises au moins, sur une voie publique, de tentative visant à l’écraser.

"Et j’ai failli être lynché ! C’est une des premières fois de ma vie que j’ai vraiment eu peur et que j’ai affaire à des fous furieux. J’ai failli demander au préfet, que je n’ai pas encore eu au téléphone, qu’il assure ma protection tellement j’ai eu peur et d’ailleurs je n’exclus pas de le faire."

Le maire va déposer ce matin un référé expulsion. Mais "sans conviction", la démarche prenant plusieurs jours, le temps de la halte des intrus. "Ils partiront dans une huitaine de jours mais j’ai l’intention d’aller au bout et je veux qu’ils remboursent toutes les réparations qu’on va devoir faire. Et qu’on ne nous dise pas qu’ils sont insolvables parce que je ne le comprendrais pas quand on voit les voitures qu’ils ont et qui peuvent dépasser les 100 000 €."

MARGUERITTES (dans le Gard)

Ils l’avaient laissé entendre et ils l’ont fait : les gens du voyage (une soixantaine de caravanes et plus de véhicules encore) qui avaient envahi la pelouse réservée aux compétitions de football, au sein du stade et du complexe sportif de Praden, ont levé le camp ce matin vers 10 h.

"On va envoyer la facture à M. le préfet. Mais je sais qu’on n’aura pas un sou"

Ils ne sauront donc pas si le tribunal, saisi en référé d’heure à heure mardi dernier, procédure d’urgence s’il en est, ordonne leur expulsion car il n’annoncera sa décision que demain après-midi. "Ils étaient tous là ce matin, avec les branchements sauvages d’eau et d’électricité en place. Rien ne permettait de penser qu’ils allaient bouger. Mais quand je suis repassé, une heure après, plus personne", raconte un employé communal, qui n’aurait jamais cru possible un départ aussi vite exécuté.

Le maire de Marguerittes, William Portal, est venu constater les dégâts, estimés à plus de 50 000 € car la pelouse, ainsi que son système d’arrosage et le drainage ont été détruits par les véhicules. "On va envoyer la facture à M. le préfet. Mais je sais qu’on n’aura pas un sou", dit-il, éc Ils l’avaient laissé entendre et ils l’ont fait : les gens du voyage (une soixantaine de caravanes et plus de véhicules encore) qui avaient envahi la pelouse réservée aux compétitions de football, au sein du stade et du complexe sportif de Praden, ont levé le camp ce matin vers 10 h.



Béziers : la mairie a lancé un référé d’expulsion contre les gens du voyage


La mairie de Béziers a demandé un référé d'expulsion pour que les gens du voyage quittent le plus rapidement possible le stade de Montflourès occupé illégalement depuis lundi.

Nous avons demandé un référé expulsion pour que ces gens quittent au plus vite le stade de Montflourès", a confirmé hier Yannick Allègre, le directeur du cabinet du maire de Béziers.

Dans la nuit de dimanche à lundi, une centaine de caravanes des gens du voyage s’est installée en forçant les clôtures sur deux terrains du stade de Montflourès. Là, ils ont réalisé des branchements sauvages d’eau et d’électricité.

"Nous n’excluons pas le principe de leur faire payer le ramassage de toutes les ordures. Pour cela nous avons récupéré l’adresse de l’association Vie et Lumière. Pour tout le reste, faire payer l’électricité et l’eau serait institutionnaliser une situation et donc prendre le risque de voir ces gens s’installer plus souvent", ajoute Yannick Allègre.

Une année charnière

Béziers et toute la communauté d’Agglo sont en train de vivre une année charnière. L’aire de grand passage de Sérignan sera opérationnelle le 20 juillet et l’aire d’accueil de Béziers sera ouverte, a priori, l’an prochain. Cette année, et personne ne sait encore en expliquer la raison, la communauté des gens du voyage a prévu bien plus de déplacements que les années précédentes.

Sans doute pour mettre la pression sur les communes qui ne sont pas en conformité avec la législation, qui impose aux collectivités de plus de 5 000 habitants de se donner les moyens d’accueillir correctement les gens du voyage.

Agde : un exemple positif

"Depuis que les deux aires pour les gens du voyage sont conformes à la réglementation, insiste Gilles d’Ettore, le maire d’Agde, nous sommes bien moins ennuyés que par le passé. Les gens du voyage se sont vite passé le mot qu’ils auraient des factures à régler en venant s’installer sur le territoire de l’Agglo. Les craintes des habitants de voir énormément de gens venir ici, se sont très vite estompées."

En conformité avec la législation et en ayant donné la compétence des aires d’accueil et de grand passage des gens du voyage à la communauté d’Agglo, c’est l’ensemble du territoire qui est protégé alors que les emplacements sont installés sur Vias et Agde.

"Si des gens de cette communauté s’installent en dehors des aires prévues à cet effet, et même chez un particulier, nous avons la possibilité de les déloger tout de suite. Dans la journée. Cela peut aller jusqu’à la saisie des véhicules. C’est l’avantage de la conformité. Du coup les populations vivent mieux l’arrivée des gens du voyage. Il n’y a plus ce sentiment d’envahissement", ajoute encore Gille d’Ettore.

Les terrains vont être abîmés

Avec l’envahissement des terrains de Montflourès (lire ci-dessous, NDLR) les joueurs de l’équipe de foot de l’ASB n’ont eu d’autre solution lundi que de partir s’entraîner au stade de la Présidente.
Hier, la mairie de Béziers avait rouvert le stade de Sauclières pour l’équipe une, qui reprend sa saison à la mi-août.
«Il nous faut un terrain où nous entraîner, expliquait Alain Nègre, membre du staff de l’ASB. Fort heureusement la mairie a trouvé une solution, mais nous ne savons pas dans quel état sera le terrain
de Montflourès et là, c’est assez inquiétant.»

En été ces espaces sont fermés au public


Une faveur, car en période estivale les stades, et surtout les espaces engazonnés, sont, en général, fermés au public pour leur entretien.
Se pose désormais la question de l’état dans lequel va être la pelouse de Sauclières si tous les jours les footballeurs s’entraînent. Ne parlons pas de celles de Montflourès qui sont d’ores et déjà condamnées par le piétinement et le manque d’arrosage. Comme celle de Valras l’an dernier, leur remise en état coûtera une petite fortune aux contribuables.
«En règle générale, expliquait hier, Yannick Allègre, les périodes estivales sont consacrées à la remise en état des pelouses des stades. Ces espaces ont un énorme besoin de réengazonnement et d’arrosage. L’intersaison est propice à ce genre d’activités. Nous sommes inquiets quant à l’état dans lequel nous sera laissé le stade de Montflourès.»

Le sujet ne vous intéresse pas ?

Je découvre ton sujet à l'instant et en suis catastrophée !!! 

Et ce n'est pas fini.......... partout c'est l'envahissement et ils ont tout les droits