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 Dépendance, les familles témoignent

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AuteurMessage
douce teigneuse
Admin
douce teigneuse


Messages : 19842
Date d'inscription : 28/10/2010

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MessageSujet: Dépendance, les familles témoignent   Dépendance, les familles témoignent EmptyLun 18 Avr 2011, 15:34

Dépendance, les familles témoignent

Le débat sur le financement de la dépendance va s’intensifier avec l’organisation de discussions pendant deux mois à travers toute la France

Le gouvernement organise à partir de lundi 18 avril une série de débats sur la réforme de la dépendance, qui débutent le soir-même à Angers et se clôtureront le 20 juin à Strasbourg.

Une campagne de communication sous le slogan « Dépendance des personnes âgées, nous sommes tous concernés », lancée en même temps, doit par ailleurs inciter les citoyens à s’impliquer dans ces discussions.

Au cœur des préoccupations des familles, la question financière reste essentielle. Trois familles témoignent des difficultés à surmonter dans ce domaine et des solutions qu’elles ont mises en œuvre pour y parvenir.

« La nuit, Nadège, l’étudiante, peut nous appeler au moindre problème »
Jusqu’à l’année dernière, Suzanne, 96 ans, vivait en toute autonomie dans son appartement d’Angers (Maine-et-Loire). Mais une mauvaise chute a changé la donne. « Elle est tombée dans l’après-midi et a passé la nuit par terre, raconte sa fille Marie-Hélène, infirmière. On ne l’a retrouvée que le lendemain matin. »

Depuis, elle souffre d’une légère désorientation. « Je me suis dit qu’on la mettait en danger si on n’organisait pas autour d’elle une bonne prise en charge », poursuit sa fille.

Pour respecter son souhait de rester chez elle, Marie-Hélène et ses deux frères ont fait appel à plusieurs types d’aide à domicile durant la journée : une aide-ménagère, qui vient trois fois par jour au moment des repas et assure l’entretien de la maison, une aide-soignante qui s’occupe de sa toilette, et une infirmière, qui lui prodigue de légers soins.

Si les interventions médicales sont prises en charge en totalité par l’assurance-maladie, celle de l’aide-ménagère revient à 560 € par mois, une fois déduite l’aide personnalisée à l’autonomie (APA). Une somme prélevée sur la retraite de Suzanne, ancienne sténodactylo, qui s’élève à 1 500 € mensuels.

« Maman peut financer entièrement sa prise en charge », confie Marie-Hélène, qui s’estime « chanceuse » par rapport à d’autres familles. Elle peut également financer son lit médicalisé (100 € par mois), ses charges, ses impôts, etc.

En revanche, pour la nuit, la famille a dû être inventive. « On ne pouvait pas se permettre de financer une intervention à domicile la nuit, poursuit-elle. Cela revenait plus cher qu’une maison de retraite. » La facture se serait en effet élevée à plus de 1 200 € par mois.

« Au début, on assurait les nuits à tour de rôle avec mes frères, explique Marie-Hélène. Mais on a commencé à fatiguer. » Les enfants de Suzanne ont donc fait appel à l’association « Le temps pour toit », spécialisée dans l’habitat partagé entre étudiants et personnes âgées, qui propose un contrat spécifique pour les personnes dépendantes.

Ainsi, depuis le mois de septembre, Nadège, une étudiante en biologie de 22 ans, partage le quotidien de Suzanne. La solution est ainsi beaucoup moins coûteuse (1 500 € par an). Mais surtout très rassurante pour ses enfants. « Elle peut nous appeler jour et nuit au moindre problème, confie Marie-Hélène, et puis elle égaye les journées de maman. Elle lui joue même de la guitare... »

« En Belgique, la facture est moins lourde qu’en France »

Émilienne a 80 ans. Après un accident vasculaire cérébral sévère, elle est restée paralysée d’un côté et aphasique. Plus question pour elle de vivre seule dans son appartement de la banlieue lilloise. Ses quatre filles se sont donc mises en quête d’une maison de retraite médicalisée. Après de multiples recherches, elles se sont tournées vers la Belgique.

« En France, toutes les résidences étaient complètes. On pouvait inscrire notre mère sur liste d’attente, mais le délai était hypothétique, les places ne se libérant qu’à la suite d’un décès ! Quant à l’hôpital où elle séjournait, il était pressé de s’en débarrasser pour accueillir d’autres malades. Nous étions complètement coincées », se souvient Agnès, qui s’est chargée des démarches.

Émilienne a donc pris le chemin de la Belgique. Depuis deux ans, elle est hébergée à « La Sérénité », une résidence hôtelière médicalisée basée à Warneton. « L’accueil est chaleureux et la facture moins lourde qu’en France », explique sa fille.

Tous les mois, il faut quand même acquitter une pension de 1 600 €, auxquels s’ajoutent les frais médicaux, environ 500 € par mois dont 300 € remboursés par la Sécurité sociale. Des accords existent dans ce domaine entre la France et la Belgique. Tous les trimestres, une taxe locale de 170 €, correspondant plus ou moins à la taxe d’habitation, lui est également facturée.

Pour alléger les dépenses, les filles d’Émilienne se chargent elles-mêmes de l’entretien de son linge. Globalement, la facture mensuelle se monte donc à 2 000 €, alors que la retraite touchée par la vieille dame se monte à 1 600 €. N’ayant jamais travaillé, elle perçoit la pension de réversion de son mari.

Chaque mois, l’octogénaire puise donc dans ses réserves pour financer les 400 € manquants, mais le pécule diminue rapidement. « Et les charges de son appartement continuent de courir. Nous allons devoir rapidement le mettre en vente », explique Agnès, qui a déposé une demande de tutelle au tribunal pour pouvoir lancer la procédure.

« Elle est totalement dépendante des autres pour tous les gestes de la vie quotidienne, mais son état de santé se maintient, poursuit-elle. Nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer, mais nous devons être prudents pour ne pas nous trouver en difficulté sur le plan financier. »

« Que va-t-il se passer quand je ne pourrai plus payer »
Pour Yvonne Le Gallou, 84 ans, quitter sa maison familiale fut un « crève-cœur ». Trop de sentiments, de souvenirs y sont attachés. C’est là qu’elle a élevé ses trois enfants avec son mari.

Mais, le 1er juin 2010, après deux hospitalisations à la suite de malaises cardiaques à son domicile, elle a bien dû se résigner. « Il a été difficile de la raisonner. Elle ne voulait pas quitter sa maison, mais elle ne pouvait plus rester seule », confie Marie-Yvonne, sa fille.

Un choix difficile aussi pour des raisons financières. Une place dans l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de sa petite commune, Plouaret, dans les Côtes-d’Armor, coûte en moyenne 1 500 €.

Or, cette veuve, dont le mari, éboueur, est décédé il y a vingt-sept ans d’un accident du travail, n’a qu’une petite retraite de 800 € par an. Jusque-là, elle bénéficiait de l’APA (aide personnalisée d’autonomie) à hauteur de 426 €, qui comprenait l’aide à domicile, le portage des repas et des médicaments.

Faute d’alternative, puisque aucun des trois enfants ne pouvait prendre à son domicile leur mère, ils ont décidé de la placer dans cet établissement. Heureusement, Yvonne possède 10 000 € de réserves sur ses comptes. De quoi lui permettre de financer une maison de retraite pendant encore quelques années.

« J’ai économisé toute ma vie, sinon je ne sais pas où je serais allée », commente cette ancienne femme de ménage. Aujourd’hui, l’APA est versée uniquement à l’Ehpad (330 €). Elle n’a que 228 € d’APL (aide personnalisée au logement) ainsi que sa retraite de 800 € et doit donc chaque mois puiser 472 € dans ses économies.

Sans compter que, pour l’heure, elle garde sa maison et continue à payer l’eau, l’électricité et les impôts, sans que personne n’y habite. Résultat, elle a réduit ses dépenses au strict minimum. « Je ne m’achète plus rien, même pas de vêtements, tout juste de quoi faire ma toilette », souffle-t-elle.

« Il faut s’adapter. De toute façon, nous n’avons pas le choix », poursuit cette arrière-grand-mère. Fataliste, elle a le sentiment que les personnes âgées sont des laissés-pour-compte dans la société. « Nous n’avons pas assez d’aide de l’État. Je ne sais pas comment font certains. »

« Que va-t-il se passer quand je ne pourrai plus payer s’interroge-t-elle. J’espère que mes enfants m’aideront. » Le sujet est délicat. « Il faudra d’abord mettre la maison en vente, mais pour l’heure, ma mère ne veut pas en entendre parler, explique Marie-Yvonne. La question est taboue. »
Florence PAGNEUX (à Nantes), Florence QUILLE (à Lille) et Nicolas CÉSAR (à Bordeaux)

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