Canicule : 47 départements en alerte, record battu à Paris avec 39,7°
Après les températures records de la veille - 38° à Limoges, 37° à Nantes et plus de 40° en Gironde- la vague de chaleur continue à s'abattre sur la France. Quarante-sept départements sont placés en vigilance orange, du Centre aux sept départements de l'est en passant par l'Ile-de-France A 15 heures, il faisait par exemple 36,6° à Saint-Germain-des-Près, selon météociel.fr.
A Paris, le record d'août 2003 a été battu à 17 heures, lorsqu'on relevait une température de 39,7° !
Dans la capitale, en l'absence de vent, la chaleur devrait s'accompagner d'un épisode de pollution à l'ozone. Cette vague de chaleur, exceptionnelle par sa durée, devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de la semaine.
A Sainte-Geneviève-des-Bois (91), comme à Courson-Monteloup (91), on relevait près de 39°C vers 15h30 !
Il n'a jamais fait aussi chaud mercredi à Dieppe (Seine-Maritime), où le thermomètre a grimpé jusqu'à 37,3°C, et à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), où le mercure a affiché 35,1°C. A Dieppe, le record absolu datait de juillet 2006 (37°C). A Boulogne-sur-Mer, le précédent record (34,8°C) remontait à août 2003.
D'autres villes connaissent ce mercredi un coup de chaud : 38° à Clairvoix (Oise), 37° à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), 37° à Troyes (Aube) et jusqu'à 39° à Chablis (Yonne). A 16 heures, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le thermomètre dépassait les 35°.
Mardi, dans le centre et l'ouest, plusieurs records pour un mois de juin ont été battus: 40,2 à Cazaux (Gironde), du jamais vu depuis 1968, 37° à Nantes, un niveau inédit depuis 1952, 37° à la Rochelle, 38° à Limoges. A Paris, la température a atteint dans l'après-midi 34,2°C. Bordeaux, Périgueux, Limoges ou Tulle avaient mardi des allures de villes «mortes», les passants ayant déserté rues, terrasses et même fontaines. A Bourges, les allées en plein air du centre commercial Avaricum, inauguré en février, ont commencé à onduler et les pavés à se soulever sous l'effet des fortes chaleurs. Craignant un mouvement de terrain, la direction a fait évacuer clients et commerçants par précaution. Plus de 600.000 foyers ont été privés d'électricité mardi soir en Bretagne et dans les Pays de la Loire, selon Réseau transport électricité (RTE), qui explique les incidents par les fortes variations de températures.
Dans les écoles, les enseignants ont reçu pour consigne de veiller à la bonne hydratation des enfants et de proscrire les jeux au soleil. Du côté des entreprises, surtout celles qui emploient des travailleurs en plein air, la prévention est aussi de mise. La ministre de la Santé Marisol Touraine les a appelées «à réorganiser leur temps de travail lorsqu'elles le peuvent parce que c'est très dur de travailler à l'extérieur». D'après le Code du travail, l'employeur doit prendre «les mesures nécessaires» pour «protéger la santé physique» de ses salariés et les adapter en fonction du «changement des circonstances», comme les changements climatiques.
Après avoir présidé mardi matin une réunion du Corruss (Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales), Marisol Touraine a assuré qu'il n'y avait «pas d'inquiétude particulière» pour l'instant. Elle a toutefois renouvelé ses appels à la vigilance, notamment en ce qui concerne les personnes les plus fragiles. Mal anticipée, la canicule de l'été 2003 avait fait au total plus de 19.000 morts.